Revue de l'immo #59 du 13 juin 2020

Logement : le grand écart dans la perception du confinement par les Français

Le portrait robot du confiné heureux dans son logement confiné ressemble à ça : une personne en couple de plus de 60 ans vivant à la campagne. Selon une étude, 37 % des répondants ont adoré leur logement pendant le confinement. À l'inverse 20 % des interrogés l'ont mal supporté, souvent des locataires urbains de moins de 35 ans. Les appartements semblent peu adaptés à une vie confinés, puisque 28 % seulement des personnes qui y vivent s'en sont montrés satisfaits. La surface a aussi son importance, avec 8 personnes sur 10 vivant dans 120 m² et plus satisfaites.

Un mauvais 1er trimestre pour le logement neuf

Dès avant la crise sanitaire, les ventes de logements neufs étaient au premier trimestre en recul de 30 % comparé au 1er trimestre 2019. Un début d'année qui présage mal de la suite, alors même que ces chiffres ne prennent en compte que 15 jours de confinement. La Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) anticipe une baisse de 80 000 à 100 000 logements en 2020.

La revanche de la banlieue parisienne

Et si la grande couronne parisienne sortait gagnante de cette année immobilière ? Le confinement et le télétravail pourraient avoir changé les choses : les acquéreurs cherchent maintenant plus loin, à l'échelle du département voire plus, alors qu'avant le quartier, une localisation exacte, étaient des points non négociables dans une recherche. 

Les bailleurs entre rénovation énergétique et rentabilité

La législation sur les passoires thermiques est en train de se durcir, et laisse les propriétaires bailleurs avec un logement dont la consommation énergétique excède 330 kWh/m²/an face à un dilemne : vendre ou faire des travaux ? Le risque est de voir les logements notés F et G interdits à la location dès 2023.

506 € pour 23 m², le loyer étudiant moyen

C'est le résultat d'une étude dans 42 villes en France. Des loyers qui ont augmenté en moyenne de 1,20 % sur un an dans toutes les villes étudiées, à l'exception d'Évry (- 1,61 %) et du Havre (- 0,25 %).

Le paradoxe du logement social : les plus pauvres ont le moins de chances d'en obtenir un

Difficile de se loger dans le parc social quand on fait partie des ménages aux revenus les plus bas. Il représentent pourtant 51 % des demandeurs d'un logement social, un chiffre qui a doublé comparé à 1978. Une partie de l'explication vient de la crainte des impayés qu'ont les bailleurs sociaux, à qui appartient l'attribution finale, et de la cherté des logements qui se libèrent pour les familles concernées.

Une aide de 150 € pour les salariés

Pour aider les salariés du secteur privé et les chômeurs mis en difficulté financière par la crise à payer leur loyer, une aide de 150 € va être accordée par Action Logement. Pour en bénéficier il faut être locataire (secteur privé, intermédiaire, social), gagner moins d'un smic et demi et justifier d'une perte de revenus d'au moins 15 %. L'aide peut être reconduite une fois.

Un nouveau diagnostic bruit obligatoire près des aéroports

Depuis le 1er juin, vendeurs et bailleurs doivent remettre à l'acheteur ou au locataire un nouveau diagnostic qui concerne le bruit, pour les biens situés dans une zone d'exposition au bruit des aéroports. Des zones à identifier sur cette carte.