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Revue de l'immo #209 du 1er mars 2024

Publiée le 01 mars 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, les prix dévissent dans l’ancien, la baisse des ventes de maisons individuelles région par région, les innovations environnementales du village olympique, des objectifs moins ambitieux pour MaPrimeRénov’, augmentation des tarifs dans les résidences étudiantes et, zoom sur l’Île‑de‑France en 2040.

Les prix de l’immobilier ancien plongent de 4 %

Au quatrième trimestre 2023, les prix de l’immobilier ancien ont chuté de 4 % sur un an. Selon les données provisoires des Notaires, cette baisse de prix concerne tant les appartements (-4,1 %) que les maisons (-3,9 %). L’Île-de-France est la région la plus marquée, avec une diminution des prix de 6,9 %. Paris ne caracole plus en tête. La petite couronne et la grande couronne sont impactées dans les mêmes proportions que la capitale. Les Hauts-de-France (-4,4 %) affichent également des baisses significatives. Même constat en Auvergne-Rhône-Alpes (-4,1 %) où la chute dépasse les 9 % à Lyon. Seule la région Provence-Alpes-Côte d’Azur tire son épingle du jeu avec une baisse de 0,6 %. Notons que le nombre de transactions suit la même courbe : 869 000 actes de vente ont été signés en 2023, contre 1,12 million en 2022. Ces baisses s’expliquent en grande partie par la difficulté d’accès au crédit des ménages.

Chute des ventes de maisons neuves : le point par région

En 2023, les ventes de maisons individuelles ont plongé de 39,1 % selon le Pôle Habitat de la fédération française du bâtiment (FFB). Le bilan annuel fait état de 58 500 transactions. C’est le nombre de ventes le plus bas enregistré depuis 2007 ! Les Hauts-de-France affichent la chute la plus spectaculaire avec 56,8 % de ventes en moins par rapport à l’année précédente. Tout l’Hexagone est concerné. Auvergne-Rhône-Alpes (-45,1 %), Occitanie (-42,9 %), Grand Est (-42,2 %), Île-de-France (-42,7 %), Bourgogne–Franche-Comté (-40,3 %), Normandie (-44,5 %), Centre-Val de Loire (-45,8 %) … Toutes ces régions enregistrent un repli supérieur à 40 %. La Nouvelle-Aquitaine reste sous cette barre des 40 % avec un recul chiffré à 39,3 %. Les ventes ont diminué de 36,1 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur et de 34,2 % dans les Pays de la Loire. Dans ce tableau morose, la Bretagne s’en sort un peu mieux. C’est la seule région à enregistrer une chute des ventes inférieure à 30 %.

Le village olympique : un modèle de quartier durable et innovant

Destiné à accueillir des sportifs durant toute la période des Jeux, le village des athlètes deviendra ensuite un quartier durable. Que ce soit au niveau du bâti ou des espaces publics, les innovations environnementales se multiplient. Dans le bâtiment Cycle, par exemple, les habitants pourront laver leur linge avec les eaux usées, aussi appelées « eaux grises », provenant des douches, des lavabos et éviers ainsi que des machines à laver. Retraitées sur place, elles sont réinjectées dans un réseau autonome de cet immeuble comptant une cinquantaine de logements. Tout cela en 90 minutes top chrono ! Ces eaux recyclées seront également employées pour arroser les espaces verts du quartier et pour remplir la chasse d’eau des toilettes. Cette innovation permettra de réduire d’environ 60 % les besoins en eau potable. Un enjeu majeur pour faire face au manque d’eau qui pourrait toucher certaines villes à l’avenir. L’innovation ne s’arrête pas là ! Dans cet immeuble zéro déchet, rien ne se perd puisqu’il est également prévu de récupérer les urines pour les transformer en bio fertilisant agricole, ainsi que les selles pour en faire du compost.

MaPrimeRénov’ revoit ses objectifs à la baisse

En 2023, 71 600 propriétaires ont bénéficié du coup de pouce MaPrimeRénov’ pour effectuer une rénovation globale de leur logement. Un chiffre en hausse par rapport à 2022 (67 000), mais inférieur aux objectifs que s’étaient fixés le gouvernement (90 000). Ces rénovations d’ampleur permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre, contrairement aux travaux isolés qui ont peu, voire aucun impact sur celles-ci. Pour 2024, l’objectif était beaucoup plus ambitieux, mais il vient d’être revu à la baisse. Initialement fixé à 200 000 logements, il en vise désormais 140 000 à 150 000. Avant de vouloir atteindre un objectif de 200 000 rénovations globales, il est nécessaire de simplifier le dispositif a estimé le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu. Dans sa forme actuelle, il détourne une grande partie des ménages qui pourraient en profiter. Les chiffres en témoignent : en 2023, l’enveloppe budgétaire MaPrimeRénov’ n’a pas été entièrement utilisée. L’objectif de 200 000 rénovations globales est donc décalé à 2025.

Fin du gel des loyers dans les résidences universitaires

Mauvaise nouvelle pour le portefeuille des étudiants logeant dans une résidence universitaire ! Les loyers, gelés depuis 2020 pour faire face à la précarité, vont être augmentés afin d’accélérer la réhabilitation du parc. Le Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous) souhaite rénover 12 000 logements d’ici 2027. La priorité est d’éradiquer tous les logements insalubres. Combien devront débourser les étudiants pour se loger à la rentrée ? L’augmentation ne dépassera pas 3,5 % assure Bénédicte Durand, fraîchement nommée à la tête du Cnous. Cela représente entre deux et six euros par mois, en tenant compte des APL.

Un oeil sur l’Île-de-France de demain

Franciliens, vous avez jusqu’au 16 mars pour exprimer comment vous souhaitez voir évoluer votre région. Jusqu’à cette date, tous les citoyens sont invités à se prononcer sur le schéma directeur de la région Île-de-France, un document majeur qui vise à préparer la région capitale au climat de 2050. Il gravite autour d’idées phares comme le polycentrisme, la sobriété énergétique et la réindustrialisation. Parmi les chantiers qui vont remodeler l’Île-de-France, citons la création de 145 projets d’espaces verts et de loisirs dans les zones carencées ou encore le développement de réseaux ferrés, lignes de métro et pistes cyclables afin de permettre à 90 % des Franciliens d’être situés à moins de 2 km d’une gare et de relier Paris à la région en vingt minutes. La sobriété foncière fait également partie des points majeurs abordés dans ce document, l’Île-de-France devant atteindre le zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici 2050. Enfin, le renforcement de la ceinture verte figure parmi les priorités. Afin de protéger les habitants des pics de chaleur et des pluies extrêmes, la superficie de ce poumon vert va être décuplée. Les terrains urbanisables seront déclassés afin de multiplier par trois les espaces verts.

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