Revue de l'immo #208 du 9 février 2024

Le DPE, un argument de poids à la montagne

Vous souhaitez investir dans un chalet à la montagne ? Avant de signer le compromis, vérifiez l’étiquette énergétique du bien. Dans les zones montagneuses, les passoires thermiques sont légion. Environ un tiers des logements sont classés F ou G. À Châtel et à La Clusaz, on dépasse même les 50 % ! L’idée n’est pas de fuir ces passoires thermiques, mais de bien en prendre en compte les menaces qui planent sur ce type de biens lors de l’achat. Loués en tant que meublés touristiques, ils échappent encore aux restrictions locatives imposées par la loi Climat et Résilience. Même si une proposition de loi prévoit d’élargir les contraintes de rénovation aux meublés touristiques, elle épargne — pour l’instant — les logements montagnards. Cela ne suffit pas à rassurer les investisseurs. Nombre d’entre eux tiennent compte du risque d’obligation de rénovation énergétique au moment de l’achat. À tel point que le diagnostic de performance énergétique (DPE) est devenu un véritable argument de négociation. Le différentiel entre un bien à rénover et un logement rénové peut atteindre 20 %. Et pour cause ! À la montagne, le coût pour rénover une passoire thermique fait mal au portefeuille de l’investisseur. Il faut compter environ 500 à 600 euros du mètre carré pour une rénovation globale. C’est en moyenne 30 % plus cher qu’en plaine. La raison ? Le prix des matériaux, mais aussi les conditions d’accès difficiles et le coût de la main-d’œuvre en montagne.

Top 20 des villes les plus impactées par la loi ZAN

Dans les prochaines années, les terrains à bâtir deviendront une denrée rare, dans certaines villes plus que d’autres. En cause ? La loi Zéro Artificialisation Nette (ZAN) votée en 2021. Pour rappel, cette loi impose de consommer 50 % d’espaces naturels, agricoles et forestiers d’ici 2030 de moins que durant la décennie 2011-2020. L’objectif est d’atteindre zéro artificialisation nette des sols en 2050. Ces restrictions impacteront davantage les villes les plus dynamiques. Ces agglomérations auront en effet besoin de construire de nouveaux logements pour faire face à la croissance démographique et au développement de nouvelles activités économiques. Quelles sont celles qui devraient manquer le plus de terrains constructibles ? Toulouse arrive en tête du classement. Bordeaux et Nantes complètent le podium. Ces agglomérations sont suivies par Rennes, Lyon, Dax, Caen, Rouen, Tours, Montpellier, Aix-en-Provence… Or, qui dit pression foncière élevée dit augmentation des prix. Mais ce n’est pas tout ! Obtenir un permis de construire risque de devenir un véritable privilège que beaucoup n’auront pas la chance d’avoir.

Le dispositif Bail Rénov’ se déploie en France

Vous vous sentez perdu dans la jungle de la rénovation énergétique ? L’association Bail Rénov’ vient à la rescousse de ceux qui souhaitent améliorer l’étiquette énergétique de leur logement. Constituée de 7 acteurs du logement et de la rénovation énergétique, elle se déploie sur le territoire national depuis ce 5 février afin d’accompagner les propriétaires et locataires dans leurs démarches, mais aussi d’informer et de sensibiliser. Au programme : des réunions collectives puis un suivi individuel des demandeurs. Complémentaire à celles déjà en place et gratuite, cette aide permettra aux uns de mieux cerner les enjeux de la rénovation énergétique et de déterminer les types de travaux à engager pour améliorer la note du logement, aux autres de bénéficier de conseils pour maîtriser leur consommation énergétique. En attendant de pouvoir assister à une réunion collective à proximité de votre domicile, vous pouvez consulter le site Internet de l’association.

Ces seniors qui louent leur logement à des étudiants

La tension locative est à son comble, dans certaines villes plus que d’autres. À Paris, trouver un logement étudiant à louer à prix abordable est la croix et la bannière. Pas question pour autant de renoncer à faire ses études dans la Ville Lumière. Il existe des alternatives à la location classique comme la chambre chez un senior. Dans cette formule, chacun y trouve son compte : l’étudiant dispose d’un toit moyennant un loyer raisonnable — environ 30 % moins cher — et la personne âgée qui l’héberge peut arrondir ses fins de mois tout en bénéficiant d’un peu de compagnie. Étudiant, vous êtes tenté par cette option ? Gardez à l’esprit qu’il y a certaines conditions à respecter, selon la formule choisie : s’engager à être présent le soir et la nuit, fournir de petits services, etc. Vous êtes un senior et votre logement peut accueillir une autre personne ? Sachez que la demande est bien présente, et que les hôtes manquent. Intéressé ? L’association Ensemble2générations (E2G), active dans ce secteur depuis 18 ans, recherche activement des logeurs.

Les coups de pouce financier MaPrimeRénov’ en 2024

Améliorer l’étiquette énergétique de votre logement fait partie de vos résolutions de 2024 et vous souhaitez savoir à quel coup de pouce financier vous aurez droit ? Le montant des aides MaPrimeRénov’ pour 2024 est désormais connu. Côté chaudière - objectif climatique oblige - les pompes à chaleur sont à l’honneur. En troquant votre vieille chaudière contre une pompe à chaleur air-eau, vous pouvez bénéficier d’une prime de 1000 euros de plus par rapport à l’année dernière, quelle que soit la catégorie de revenus dans laquelle vous vous situez. Cet avantage financier s’élève même à 2000 euros supplémentaires pour une pompe à chaleur géothermique. Pour les autres systèmes de chauffage, le montant des aides reste stable par rapport à 2023. Gardez cependant à l’esprit que le coup de pouce financier pour l’installation d’un chauffage au bois baissera de 30 % à partir du 1er avril. Si vous avez envie de vous chauffer en profitant du crépitement réconfortant des flammes, ne tardez pas ! L’autre grand changement de cette année est la fin de l’aide pour les petits travaux isolés, comme le remplacement des châssis de fenêtres, au profit de rénovations d’ampleur. Mais contrairement à ce qui avait été annoncé, l’aide pour ce type de travaux disparaîtra seulement en juillet 2024. Vous bénéficiez donc d’un sursis de quelques mois. En revanche, les subventions pour un simple geste d’isolation disparaissent.

Où acheter une résidence secondaire en Normandie ?

Vous aimeriez fuir le rythme trépidant de la capitale quand l’envie vous en prend ? Acheter une résidence secondaire en Normandie peut être une solution. Facilement accessible en train depuis la Ville Lumière, cette région est très prisée par les Parisiens qui souhaitent passer leurs week-ends au vert. Mais où investir ? Situées à moins de 3 heures de train de Paris et accessibles avec maximum un changement de train, certaines villes se démarquent en offrant de nombreux atouts : prix immobiliers attractifs, espaces verts, sécurité, environnement de qualité, etc. Au cœur de la Manche, Montebourg et Sainte-Mère-Église font partie des agglomérations les plus attractives. Et ces deux villes ne sont qu’à 20 minutes de route des plages du Débarquement ! Le Calvados a également des atouts séduisants à faire valoir. Proches de la côte et dotées de commerces dynamiques, les stations balnéaires de Deauville, Trouville et Honfleur font partie des villes où il fait bon investir dans une résidence secondaire. À condition cependant d’avoir un portefeuille bien garni. À Deauville, les prix flirtent les 8000 €/m². Pour les budgets serrés, il existe des alternatives. Située à 20 minutes de la plage, la charmante commune de Beuzeville est bien plus accessible. Vous pourrez y acheter une maison à colombages pour 200 000 € environ.