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Revue de l'immo #207 du 2 février 2024

Publiée le 02 février 2024

Cette semaine dans la Revue de l’immo, les prix de l’immobilier marquent le pas en janvier, une deuxième chance pour les demandes de crédit non accordées, les travaux d’adaptation du logement au vieillissement éligibles au crédit d’impôt, l’année 2023 catastrophique pour le secteur du neuf, devenir propriétaire à prix cassés à Paris, décrocher une location à tout prix, et une nouvelle réforme du DPE en février.

Prix immobilier : un statu quo en janvier

La baisse des prix marque une pause en janvier. Ils sont restés stables sur l’ensemble du territoire, s’établissant en moyenne à 3116 euros par mètre carré. À Nantes, Lille, Strasbourg ou encore Marseille, le mètre carré se négocie au même prix qu’en décembre. Dans certaines villes, les prix s’affichent même en hausse. À Lyon, vous devrez débourser 0,1 % de plus que le mois dernier pour acquérir un bien immobilier. À Reims, prévoyez un budget supplémentaire de 0,6 %. Saint-Étienne, Le Mans et Le Havre caracolent en tête avec une hausse atteignant 1 %. Faut-il y voir les signes d’une reprise ? Pour les experts, il est encore trop tôt pour se prononcer. Même si l’on observe un rebond de la demande, les délais de commercialisation restent toujours élevés. À Toulouse, par exemple, il s’écoule en moyenne 83 jours entre la mise en vente et l’achat. À Nantes, les propriétaires doivent attendre environ 80 jours avant que leur bien ne trouve preneur. C’est 4 jours de plus qu’en décembre. À Montpellier, il faut également être patient, le délai de vente approchant les trois mois.

Une seconde chance pour les recalés du crédit

Bonne nouvelle pour ceux dont la banque a refusé une demande de crédit immobilier ! Dès ce mois de février et jusqu’à la fin de l’année, les candidats emprunteurs qui le souhaitent ont la possibilité de faire réexaminer leur demande de financement non accordée. L’objectif est de s’assurer que le dossier a reçu toutes ses chances, pas d’octroyer le fameux Graal aux dossiers non solvables. Pour avoir droit à ce réexamen, il faut avoir fourni un dossier conforme et complet, mais aussi respecter le taux d’endettement maximal à 35 % sur une durée de 25 ans. Augmentation de l’apport personnel, mobilisation de l’épargne salariale, diminution du coût des travaux, demande de prêts aidés… Cette discussion avec le conseiller bancaire a pour but de mettre en avant tous les éléments qui pourraient le faire revenir sur sa décision.

Perte d’autonomie : la liste des travaux financés par le crédit d’impôt

De plus en plus de Français ont l’intention de passer leurs vieux jours à la maison. Pour y couler des jours heureux en toute sécurité et améliorer le confort du logement, quelques travaux d’aménagements s’imposeront à un moment ou un autre : pose de sanitaires adaptés à la perte d’autonomie, installation de sols antidérapants, de mains courantes, de volants roulants automatisés, d’éclairages couplés à un détecteur de mouvements, etc. Bonne nouvelle ! Ces travaux sont éligibles au crédit d’impôt en 2024. Cette liste de travaux permettant de bénéficier du crédit d’impôt a été publiée au Journal Officiel ce 27 janvier. Elle était attendue avec impatience par tous les ménages qui souhaitent réaliser des travaux pour adapter leur logement à la perte d’autonomie mais ne peuvent bénéficier de MaPrimeAdapt’ en raison de revenus trop élevés. MaPrimeAdapt’ s’adresse en effet aux foyers disposant de revenus modestes à très modestes. Le crédit d’impôt concerne quant à lui les ménages aux revenus « intermédiaires ». Cette aide permet de financer jusqu’à 25 % du coût des travaux. Pour y prétendre, vous devez avoir plus de 60 ans ou un taux d’incapacité supérieur ou égal à 50 %. Comme pour MaPrimeAdapt’, vous devez respecter des conditions de ressources.

La crise dans le neuf en chiffres

Le secteur du neuf mange son pain noir depuis des mois. Les chiffres publiés ce 30 janvier par le ministère de la Transition écologique confirment l’effondrement du marché de la construction d’habitations. En 2023, le nombre de permis de construire accordés a dégringolé de 23,7 %, avec 373 100 autorisations délivrées. C’est près de 116 000 de moins qu’en 2022, et la pire performance des dix dernières années. Et les chantiers en cours ? Au cours de l’année écoulée, 287 100 logements ont commencé à sortir de terre, soit une baisse de 22 % par rapport à 2022. Cette chute spectaculaire du nombre de permis de construire et de mises en chantier concerne la majorité des régions françaises. Seules la Guadeloupe et la Corse tirent leur épingle du jeu. L’offre n’est donc plus au rendez-vous… mais la demande non plus. Lors de son discours de ce 30 janvier, le Premier ministre Gabriel Attal a confirmé la désignation de 20 territoires où la construction serait accélérée. L’objectif annoncé ? 30 000 logements dans les trois ans. Affaire à suivre…

Prêt à tout pour une location

Dans la jungle du marché locatif, postuler pour un appartement ressemble de plus en plus à une candidature pour un job de rêve. Les dossiers de location s'enrichissent de CV et lettres de motivation, où les locataires potentiels mettent en avant leur sérieux et stabilité, tels des atouts professionnels, pour convaincre les propriétaires. Non-fumeurs, sans animaux, situation confortable des parents, recommandations d'anciens bailleurs… Les futurs locataires jouent leurs meilleures cartes pour obtenir un toit. Bien que cette méthode soit appréciée des propriétaires, il est important de noter que demander ces informations supplémentaires n'est pas légalement autorisé.
Autre phénomène pour surmonter les défis du marché, les aspirants locataires sont de plus en plus nombreux à soumettre des dossiers falsifiés. Une tendance en hausse de 15 % à 20 % en un an.

Paris augmente son offre de logements abordables

Devenir propriétaire à petit prix, c’est possible grâce au bail réel solidaire ! Réservé aux ménages disposant de revenus modestes, ce dispositif d’aide à l’accès à la propriété monte en puissance dans la capitale française. D’ici 2026, Paris compte commercialiser 1108 logements sous le régime du BRS. Pour rappel, le bail réel solidaire consiste à dissocier le bâti du foncier. Autrement dit, vous devenez propriétaire des murs mais pas du terrain. Ce dernier reste la propriété d’un organisme de foncier solidaire. Côté budget, comptez environ 5000 €/m2, soit près de la moitié du prix affiché sur le marché parisien traditionnel. Tenté ? En 2024, deux nouvelles commercialisations d’appartements sont au programme dans la ZAC de Chapelle-Charbon (XVIIIe arrondissement) et dans la ZAC Python-Duvernois (XXe arrondissement). D’autres suivront fin 2024 - début 2025 dans les XVIIIe, XIXe et XXe arrondissements. Pour devenir propriétaire de l’un de ces logements à prix cassés, vous devez - outre respecter des conditions de ressources - habiter ou travailler à Paris.

Le DPE va – encore – changer

Ce 31 janvier, le ministre de la Transition écologique a annoncé une refonte du diagnostic de performance énergétique (DPE) pour la mi-février. Depuis son entrée en vigueur en juillet 2021, le nouveau DPE a fait couler beaucoup d’encre. Accusé de désavantager les petites surfaces, il contraint de nombreux propriétaires à se lancer dans des travaux de rénovation importants pour pouvoir continuer à louer leur bien. Ce n’est pas le seul grief qui lui est reproché. Le mode de calcul de la consommation énergétique des logements est également pointé du doigt. Basé sur les caractéristiques physiques du bâtiment, il ne reflète pas la consommation réelle des occupants des habitations mal isolées qui ont tendance à limiter leur chauffage. Qu’en est-il des propriétaires qui disposent déjà d’un DPE ? Vont-ils devoir le refaire ? Si oui, devront-ils le payer de leur poche ? Rendez-vous vers le 15 février pour en savoir plus.

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