Publié le 02 mars 2022 • Baromètre
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Lire l'articleCette semaine dans la revue de l’Immo, un sursis pour faire rééditer son DPE, la construction de logements à la traîne dans les zones tendues, les Français prêts à renoncer à un grand terrain pour vivre dans une maison et ces maires qui payent une amende plutôt que de créer des logements sociaux.

La réforme du diagnostic de performance énergétique (DPE) s’est accompagnée d’une mauvaise surprise pour 130 000 propriétaires. À cause d’une erreur de calcul dans la consommation d’énergie, leur bien s’est vu attribuer, à tort, un score inférieur à C. Le gouvernement avait consenti un premier geste en leur permettant de solliciter une réédition de l’expertise auprès de leur diagnostiqueur avant le 28 février. Celle-ci devait même être automatique pour les logements les plus mal notés (F et G). À 15 jours de son expiration, le délai s’avère insuffisant : seuls 25 % des DPE des habitations classées F et G et 10 % de celles labellisées D et E ont été corrigés. L’État a donc décidé de prolonger de deux mois ce sursis. Les professionnels ont désormais jusqu’au 30 avril pour revoir les DPE erronés.
Les maisons individuelles ont plus que jamais la côte depuis le confinement. Mais le logement collectif n’a pas dit son dernier mot. Les promoteurs redoublent d’imagination pour retenir propriétaires et locataires. Dans cette résidence de Courbevoie, c’est la convivialité qui prime. De la bibliothèque au potager en passant par le garage à vélos avec sa station de réparation, tout est fait pour favoriser les rencontres entre voisins. Les copropriétaires de certains immeubles parisiens profitent eux d’un atelier de bricolage et d’une chambre d’appoint pour accueillir leurs invités. Ils peuvent également se détendre en enchaînant les postures dans la salle de yoga ou en cultivant les tomates dans le jardin thérapeutique réservés aux habitants. Cette création de lieux partagés s’accompagne de services dignes d’une conciergerie, comme des casiers sécurisés destinés à la réception des colis ou des boîtes aux lettres connectées.
Pour le prix d’un studio dans une banlieue parisienne cotée, Charlotte a choisi de s’offrir une église dans la Somme. Chaque année, comme elle, ils sont une poignée d’adeptes des vieilles pierres à acheter chapelles, presbytères et autres abbayes mis en vente par l’Église et les communes pour y vivre. Si ces biens se négocient entre 100 000 et 300 000 euros, un tarif abordable compte tenu de leur superficie, l’enveloppe rénovation représente elle aussi plusieurs centaines de milliers d’euros. Avant de rendre ces lieux habitables pour le commun des mortels, il faut refaire l’électricité, installer une salle de bain dans la sacristie, une cuisine dans la nef et une chambre dans le clocher. Un sacrifice financier que sont prêts à faire les propriétaires, souvent artistes, parfois croyants, mais toujours en quête de spiritualité. Et peu importe si la note de chauffage est salée. Le calme, l’espace et l’histoire n’ont pas de prix.
Huit Français sur dix veulent habiter dans une maison. Le confinement a donné aux familles des envies d’espace. Grâce à la généralisation du télétravail, ils ont pu s’éloigner des grands centres urbains pour réaliser leur projet. En 2021, 157 900 autorisations pour la construction de logements individuels (hors programmes groupés) ont été accordées. C’est 26,3 % de plus qu’en 2020. Mais comme toujours, la hausse de la demande entraîne une flambée des tarifs. Le prix au mètre carré pour un terrain à construire a grimpé de 3,7 % entre 2019 et 2020 pour atteindre 91 euros. Il en va de même pour le coût de la construction des maisons qui subit une augmentation de 3,8 % en 2020. Malgré ces dépenses supplémentaires, les propriétaires ne renoncent pas à leur rêve d’une maison avec jardin. Pour tenir leur budget, ils acceptent de vivre sur des terrains plus petits. La surface médiane des parcelles est passée de 1 000 m² en l’an 2000 à 700 m² en 2018. Les lots de 600 m² représentent désormais 40 % des opérations contre seulement 9 % en 2000.
En 2019, la ville de Saint-Maur-des-Fossés (94) s’est acquittée d’une amende de 5 793 869 euros. Son tort ? Ne pas avoir réussi à créer suffisamment de HLM. Boulogne-Billancourt (92) a déboursé 5 685 269 euros, soit 10 % des impôts payés par ses habitants. Le Cannet (06), Saint-Raphaël (83), Agde (34) sont aussi passés à la caisse. En 2022, 631 communes ont versé plus de 85 millions d’euros dans un fonds destiné à favoriser la construction de logements sociaux. Mais, faute de foncier disponible ou pour préserver l’urbanisme local, elles sont en réalité 1 100 à ne pas avoir atteint l’objectif fixé par la loi SRU. Ce texte voté en 2020 oblige les municipalités de plus de 3 500 habitants en Île-de-France et de plus de 2 500 personnes ailleurs à construire 20 à de 25 % d’habitations à loyer modéré avant 2025. Si toutes n’ont pas été sanctionnées financièrement, elles devront poursuivre leurs efforts. La loi SRU devait prendre fin en 2025. Le parlement en a décidé autrement et a prolongé son application.
104 477 logements neufs ont été mis en vente en 2021. C’est 21 % de mieux qu’en 2020, mais 8,8 % de moins qu’en 2019, avant la crise sanitaire. L’Île-de-France, la Côte d’Azur, la frontière suisse et les métropoles de plus de 250 000 habitants n’ont toujours pas retrouvé leur niveau d’avant la pandémie. En revanche, dans les villes de 50 000 à 250 000 habitants, les chiffres de 2019 sont largement dépassés. Durant le dernier trimestre 2021, les acheteurs se sont tournés vers les appartements de plus de quatre pièces et les maisons avec au moins 4 chambres. Conséquence de cet engouement, le prix des maisons individuelles a augmenté de 13,1 % par rapport à 2020 et s’affiche à 339 000 euros en moyenne. La hausse est davantage mesurée pour les appartements avec +4,7 % et un mètre carré à 4 500 euros en moyenne.
La lutte contre les passoires thermiques ne se mène pas que sur le front du logement. Les bâtiments publics sont aussi en ligne de mire. Pour aider les collectivités territoriales à identifier les installations les plus énergivores, la Banque des territoires, en partenariat avec l’État, Enedis et GRDF lance Prioréno. Après avoir analysé les relevés de gaz et d’électricité, des données topographiques et les fichiers fonciers, l’algorithme détecte les édifices à la consommation la plus élevée. L’administration peut alors diligenter une étude approfondie et entamer les travaux de rénovation énergétique en priorité pour les équipements ayant un fort potentiel d’amélioration. 500 000 bâtiments, soit la quasi-totalité des constructions publiques, pourront être passés au crible de Prioréno à partir du deuxième trimestre 2022. Par la suite, l’outil pourra être étendu au logement social et même au parc privé.
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Lire l'articleDésormais accessible à l’ensemble des propriétaires, MaPrimeRénov’ vous permet de bénéficier d’une aide appréciable pour entreprendre des travaux de rénovation énergétique. Que vous soyez acheteur ou vendeur, voici ce qu’il faut savoir sur ce dispositif piloté par l’Agence nationale de l’habitat.
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