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Comment choisir sa résidence semi-principale : 6 critères

Publié le 31 mars 2023

Posséder une deuxième résidence n’est plus l’apanage des retraités. Depuis la crise sanitaire, de nombreux Français désirant renouer avec la nature ont investi dans un pied-à-terre au vert, où ils peuvent télétravailler en toute tranquillité. Vous envisagez vous aussi de franchir le pas ? Appelé résidence semi‑principale, ce lieu de vie ne doit pas être choisi à la légère. Voici les critères à prendre en compte lors de votre achat.

1. La localisation par rapport à votre lieu de travail

Être en télétravail vous donne la possibilité de choisir librement votre lieu de travail… enfin presque. Il est indispensable que ce logement soit adapté. Le premier critère à prendre en compte ne concerne pas l’aspect du bien immobilier, mais bien son emplacement. 

Vous avez eu un coup de cœur pour une charmante villa en bord de mer ? Seul bémol, elle se trouve à Brest et vous travaillez à Paris. Si vous télétravaillez la majorité des jours de la semaine, pourquoi pas. Dans le cas contraire, vous risquez de vous épuiser à faire la navette.

La situation géographique est primordiale. Bien sûr, vous avez envie de verdure, mais il faut rester raisonnable en optant pour un juste milieu. Prenez une carte de la France et ciblez les campagnes, les villes proches de la nature, au cœur des montagnes ou en bord de mer où vous souhaiteriez poser vos valises pendant quelques jours par mois — ou davantage ! Utilisez ensuite un simulateur pour vérifier la distance par rapport à votre lieu de travail… et surtout, le temps de trajet. Parcourir 60 km sur de petites routes de campagne ou en zigzaguant à travers les cols de montagne, ce n’est pas la même chose que d’effectuer cette même distance sur autoroute.

À vous de déterminer le temps que vous êtes prêt à passer dans votre voiture pour vous rendre au travail. La fréquence du télétravail, la présence d’embouteillages sur les routes fréquentées — et la possibilité de décaler vos journées de travail pour les éviter — sont d’autres critères à prendre en compte avant de choisir l’emplacement de votre résidence semi-principale.

2. La proximité par rapport aux axes de transport

Vous n’avez pas de voiture ? Ou le trajet est long et vous souhaitez mettre ce temps à profit pour vous occuper ? Optez pour un logement proche d’une gare (avec le TGV, c’est encore mieux !). Si vous profitez de ce voyage en train pour avancer sur vos dossiers, gardez à l’esprit que le temps consacré à ce déplacement domicile-lieu de travail n’est pas du temps de travail effectif. Le Code du travail est clair à ce sujet. Rien n’oblige votre employeur à vous payer des heures supplémentaires. Vous pouvez bien sûr tirer parti de ce trajet pour vous consacrer à vos loisirs, qu’il s’agisse de la lecture ou du tricot… ou regarder quelques épisodes de votre série préférée. 

Vous avez l’opportunité de travailler à domicile plusieurs semaines d’affilée ? Attention à rester dans les clous d’un point de vue légal concernant l’occupation de ce logement. La résidence semi-principale est, comme son nom l’indique, un mix entre la résidence principale et secondaire. Vous n’y êtes pas tous les jours, mais vous y logez plus fréquemment que dans une résidence secondaire. Plusieurs semaines d’affilée, voire plusieurs mois si le cœur vous en dit. Vous pouvez aller et venir au gré de vos envies, mais il y a tout de même une règle à respecter : ne pas y passer plus de 6 mois par an, faute de quoi elle deviendrait votre résidence principale. Une donnée à garder en tête !

3. La couverture optique

La montagne, la campagne, c’est joli et propice à la déconnexion. Oui, mais c’est là que le bât blesse. Vous ne pouvez pas être totalement déconnecté du monde. Il est révolu le temps où l’on recherchait un numéro de téléphone dans les annuaires papier. Quant à vos collègues et supérieurs, ils risquent de ne pas apprécier le temps d’attente pour recevoir vos rapports envoyés par la poste — s’ils les reçoivent ! Vous l’avez compris, Internet est devenu indispensable au travail. Mail, visioconférence, partage de documents… Votre lieu doit être relié à la fibre optique. Le débit doit être suffisant pour vous permettre de télétravailler dans de bonnes conditions. Devoir aller au milieu de la route pour capter le réseau et envoyer un mail, c’est tout sauf pratique ! Surtout en plein hiver…

Vous avez craqué pour une villa nichée au cœur de la montagne ? Rendez-vous sur le site de l’Arcep pour vérifier qu’elle ne se trouve pas dans une zone blanche.

4. Le confort et le cadre de vie

Gardez à l’esprit que la résidence semi-principale n’est pas — seulement — une maison de vacances. Avoir un grand jardin, une piscine, une jolie vue, un barbecue dernier cri et des restaurants à proximité, c’est bien, mais pas suffisant.

Pour télétravailler dans de bonnes conditions, vous aurez besoin de calme et de confort. Privilégiez une maison ou un appartement situé dans un quartier agréable et pas trop bruyant. Dans l’idéal, le logement doit disposer d’une pièce que vous pourrez dédier au télétravail. Dans le cas contraire, il est toujours possible d’aménager un coin bureau dans le salon ou dans une chambre. La luminosité des pièces — et surtout de celle où vous installerez votre espace de travail — est un critère essentiel.

Maison ou appartement, quel type de bien choisir ? Eh bien tout dépend de vos goûts… et de vos finances. Si vous habitez déjà dans un appartement en ville, vous jetterez probablement votre dévolu sur une maison avec jardin. Si votre résidence principale est déjà une maison, vous préférerez peut-être un appartement, avec vue sur mer, par exemple. Car oui, entretenir deux maisons, c’est du boulot !

5. Et les finances dans tout ça ?

Avez-vous les reins suffisamment solides pour vous permettre cet achat ? Dans certaines régions de l’Hexagone, les prix ont fortement augmenté — au grand dam des locaux ! — suite à l’exode rural post-covid et à cet engouement pour les secondes résidences au vert. C’est le cas de la Normandie, de la Bretagne, du Pays basque, du Var et de l’Occitanie.

À l’instar de la résidence secondaire, la résidence semi-principale est considérée comme un achat de luxe aux yeux des banquiers. Mieux vaut constituer un dossier solide avant de franchir la porte de l’établissement bancaire.

Enfin, n’oubliez pas de tenir compte des frais annexes. Cette résidence est assujettie aux impôts, mais aussi aux taxes. Si la taxe d’habitation a été supprimée pour les résidences principales au 1er janvier 2023, les résidences secondaires y sont toujours soumises.

6. La possibilité de louer votre résidence semi-principale

Vous allez passer plusieurs mois par an dans votre résidence semi-principale. Pour vos vacances, vous aurez peut-être envie d’autre chose. Encore faut-il pouvoir se le permettre côté budget… Financer deux résidences, ça a un coût ! La solution ? Louer votre résidence semi-principale pour payer vos vacances. Grâce à la location saisonnière, vous pourrez rembourser vos mensualités.

Cela fait partie de vos projets ? Pensez-y en amont. L’emplacement est-il attractif pour les potentiels vacanciers ? À quel prix pourrez-vous louer ? Voici quelques exemples de questions supplémentaires que vous devrez vous poser avant de signer le contrat.

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