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Avec de tels taux, il faut acheter !, selon Benjamin Salah, Bourse de l’Immobilier

Publié le 11 juin 2019

Avec 428 agences réparties sur 32 départements français, la Bourse de l’Immobilier est le premier réseau intégré français d'agences immobilières, qui a doublé son chiffre d’affaires durant les 4 dernières années. Son Directeur général, Benjamin Salah, nous confie sa vision du marché.

Comment se porte le marché de l’immobilier, le milieu de l’année approchant ?

Il se porte très bien. Toutefois, l’offre de biens à la vente dans nos agences est stable, alors que nous avons de nouveaux points de vente. Cela signifie que l’offre se contracte un peu. Les acheteurs eux sont toujours là, nombreux et très motivés !

Une telle situation conduit généralement à une hausse des prix ?

Elle reste très mesurée. Les prix dans les grandes villes avaient déjà beaucoup augmenté, ils se stabilisent. En revanche dans les villes moyennes de 20 000/30 000 habitants, ainsi que dans les périphéries des métropoles comme Toulouse, Montpellier, Lyon, on peut voir les prix monter de 3, 4, 5 %.

En banlieue parisienne, le marché est très actif, et les prix sont stables (la Bourse de l’Immobilier n’est pas implantée dans Paris intra-muros). Les prix sont stables également en zone rurale.

Que conseiller aux candidats acheteurs ?

De concrétiser ! Les prix sont élevés, mais les taux sont extraordinairement bas. Le pouvoir d’achat immobilier a beaucoup augmenté ces dix dernières années. Pour un même effort financier, les Français peuvent acquérir 30 % de surface en plus qu’il y a 10 ans.

Le marché est fondamentalement sain. Il ne faut pas oublier qu’il manque toujours un million de logements. La démographie est positive, la demande est forte, l’offre est réduite, donc les prix ne baisseront pas. Il faut acheter, en ayant recours à l’emprunt !

Et les investisseurs ?

Le marché est légèrement moins actif depuis 2 ans, compte tenu de l'accroissement des contraintes réglementaires pour les bailleurs et l'affaiblissement des rentabilités locatives. Pour les primo-accédants non plus, les projets ne sont pas aisés, l'immobilier devenant parfois inaccessible pour certains ménages aux revenus modestes. Le marché est davantage porté par les secondo-accédants. Le marché des résidences secondaires fonctionne bien aussi, nous l’observons notamment en Aquitaine. 

Que pensez-vous des nouvelles lois comme le dispositif Denormandie ou le bail mobilité ?

La loi Denormandie était au départ une excellente idée, mais les bureaucrates ont tout complexifié, dorénavant le dispositif effraie les investisseurs. La mise en application est trop contraignante. C’est pourquoi je crains que cette belle opportunité se transforme en échec.

Quand au bail mobilité, je manque encore de recul pour en juger, mais l’esprit est bon.

Au total, l’année 2019 devrait être bonne ?

Le marché est solide et sain, les prix devraient se stabiliser. Sauf crise financière mondiale, le marché devrait rester très actif, comme c’est le cas pour nous : + 25 % de chiffre d'affaires depuis le début de l’année !