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Adrien Vinsonneau, Sextant France : « Il faut savoir prendre une décision rapide »

Publié le 25 juin 2021

Conseiller en immobilier du réseau Sextant France, Adrien Vinsonneau nous présente son parcours et fait le point sur la situation immobilière dans la région varoise. 

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Je suis agent mandataire chez Sextant, une société créée en 2005 par deux Français à Londres. À l'époque, leur mission consistait à trouver des biens immobiliers pour leur clientèle anglaise en France. La société s'est développée et elle a mis en place ce réseau de mandataires, qui à l'origine était destiné au marché anglais. Peu à peu, elle s'est internationalisée. Nous travaillons beaucoup avec des Anglais, des Allemands, des Russes et bien évidemment des clients français. En charge du secteur varois, je sillonne les routes du Var à la recherche de biens immobiliers que je propose ensuite à une clientèle à la fois nationale et internationale.

La crise sanitaire a été pour moi l’occasion d’un changement de vie. Après avoir travaillé en Asie, au Maroc et aux États-Unis, je suis rentré en France au moment du Covid. Je ne pensais pas rester. Finalement, en juin dernier, j’ai eu l’opportunité de commencer à travailler comme agent immobilier. Les résultats ont été très encourageants, j'ai réalisé 9 transactions entre juin et décembre. J’ai rejoint le réseau de mandataire Sextant en début d'année. Je parle 6 langues, ce qui me permet de travailler avec une clientèle internationale.

Quelles sont les spécificités de votre secteur, la région varoise ?

Je longe beaucoup la côte car évidemment, ce sont des biens recherchés. Il m'arrive aussi d'aller dans "l'arrière-pays varois", donc un peu plus à la campagne. C’est du 70-30 : 70 % des biens que je sélectionne se trouvent sur la côte.

C'est un réel plaisir de travailler dans une belle région avec un patrimoine immobilier aussi chargé. Cette semaine, je me suis rendu à Saint-Tropez avant de rejoindre Le Luc, un petit village provençal, puis Bandol, une autre station balnéaire de la région.

Quels sont les prix du marché dans votre secteur ? 

Le prix au mètre carré diffère en fonction de la notoriété de l'endroit et de la situation. On observe parfois des écarts de prix importants au sein d'un même immeuble. Il s'agit souvent d'une histoire de vue et de prestations. 

Je m'occupe de tous les biens sans distinction. J'ai dans mon portefeuille des villas d'architecte à un 1,5 million, comme de petits studios d'investissement à 70 000 euros.

Comment se porte le marché local ces derniers mois ?

Le marché est dynamique. Il y a énormément d'acheteurs. La sortie du premier confinement l'an dernier a été marquée par une « fièvre acheteuse » avec énormément de transactions. 
En 2021, la tendance semble similaire d'après les derniers chiffres des notaires. 
C'est un marché d’acheteurs, la demande est plus forte que l'offre. 

Malgré cette pression acheteuse, on observe une certaine stabilité dans les prix, du moins dans la région du Var où j'exerce.

Quels conseils donneriez-vous aujourd’hui aux futurs acheteurs ? 

Dans la vie en général, il faut d’abord réfléchir et agir ensuite. Dans l'immobilier, c'est plutôt l'inverse. Il faut d'abord acheter pour ensuite réfléchir. La demande des acheteurs est extrêmement importante. Lorsqu'un bien qui correspond à vos critères est disponible sur le marché, ne réfléchissez pas trop. Si ce n'est pas vous qui l'achetez, un autre le fera. Je conseille donc aux acheteurs de bien cadrer leur projet en amont, de bien définir leur budget avec leur banque et d'être au clair par rapport à leurs critères. Il faut savoir prendre une décision rapide et se montrer très réactif. 

Et aux futurs vendeurs ? 

Je conseille aux vendeurs de passer par un professionnel. Beaucoup de vendeurs font confiance aux sites de particuliers. Au final, seules 10 à 15 % des transactions de particulier à particulier aboutissent. Certains gardent un mauvais souvenir cette expérience de vente et finissent par se tourner vers les professionnels.
 
Un conseiller en immobilier apporte une vraie plus-value soit en mettant le bien en valeur ou en intervenant sur la négociation. Souvent, les vendeurs se disent qu’en passant par un particulier, ils économisent les frais d'une agence. Ce n'est pas forcément un bon calcul. Pour vendre vite et bien, il faut s'entourer du bon interlocuteur. Dans d'autres pays, notamment aux États-Unis, il faut obligatoirement passer par un professionnel pour vendre. Et ça fonctionne mieux ainsi ! En France, cette démarche n'est pas encore rentrée dans les mœurs.

Que souhaiteriez-vous ajouter pour terminer ?

C'est un métier passionnant, mais difficile. On est souvent le point d'équilibre entre les acheteurs et les vendeurs. J'ai la chance de pouvoir intégrer un réseau à taille humaine, où la proximité se mêle à une dimension internationale. 
 
C'est très agréable de pouvoir rencontrer des étrangers et de leur vanter les mérites de notre culture, de notre patrimoine immobilier et de notre art de vivre à la Française. J'ai l'impression de faire honneur à la France, et c'est fantastique.