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Selon Christine Fumagalli, Orpi : "Les projets et les envies sont là !"

Publié le 10 décembre 2020

Avec 1 300 agences partout en France, Orpi s’affirme comme le premier réseau de points de vente immobiliers. Réseau coopératif, il réunit 7 000 collaborateurs et a accompagné plus de 42 000 transactions en 2019. Christine Fumagalli, Présidente, évoque l’actualité du marché en cette fin d’année.

Comment a évolué le marché ces derniers mois, et comment se présente-il aujourd'hui, dans la perspective d'un prochain dé confinement ?

Ce que nous constatons pour le moment s’inscrit dans le prolongement des évolutions déjà en cours au premier confinement : les projets et les envies sont là ! Les projets immobiliers répondent à un projet professionnel, familial, intime…  
Nous espérons que cette dynamique perdurera en début d’année 2021, et que l’envie des clients d’aller au bout de leurs projets n’aura pas été stoppée par ce deuxième confinement. Toutefois, la donnée clef pour les prochains mois sera les conditions d’octroi des prêts bancaires. Avec le resserrement de ces conditions, demandé en début d’année par le Haut Conseil de Stabilité Financière, de nombreux projets ont avorté et le marché immobilier pourrait s’en trouver grippé.  

Quel type de biens est le plus recherché ?

Nous observons un très net engouement pour les maisons, avec une augmentation des recherches de l’ordre de 6 % depuis le début d’année par rapport à 2019. Post-confinement, c’est encore plus flagrant : les recherches ont bondi de +45 % au mois de juin 2020 par rapport à la même période l’an passé ! Il est encore trop tôt pour affirmer que cette tendance sera durable, mais c’est un bon indicateur pour analyser l’évolution des comportements immobiliers.

Les prix évoluent-ils et comment ?

Pour le moment, on observe une relative stabilité sur le terrain, notamment parce que le marché reste dépendant de l’offre et de la demande. Au niveau national, nous notons une légère augmentation, de 3 %, du prix au mètre carré. Je parlerais plutôt de réajustement des prix sur certaines villes, comme Paris. Les premiers biens concernés sont ceux qui comportent des défauts ou les passoires thermiques. Pour le reste, nul ne peut prédire l’avenir aujourd’hui. 

L'attitude plus restrictive des banques dans l'octroi des prêts se constate-t-elle sur le terrain ?

Effectivement nous constatons ces restrictions sur le terrain, mais ce n’est pas un fait nouveau : voilà de nombreux mois que nous alertons sur ce sujet et demandons un assouplissement de certaines mesures. L’effet de la crise n’a fait que rendre le phénomène plus visible : des clients qui avaient obtenu l’accord de leur banque en début d’année n’ont pas pu faire aboutir leur projet après le confinement. 
Cela pose de vraies questions sur l’accès au logement, notamment parce que cette restriction touche en priorité les ménages modestes et les primo-accédants, mais également des profils comme les chefs d’entreprise ou les professions libérales.

Quel conseil donneriez-vous aux vendeurs ? Aux acheteurs ?

Les conseils sont finalement semblables.
Pour les acheteurs, bien définir ses critères et prendre les conseils d’un professionnel. Je recommanderais une vigilance toute particulière quant au financement, bien sûr. 
Pour les vendeurs, ne pas hésiter à réaliser quelques travaux d’amélioration de son bien pour être sûr de le vendre au bon prix. C’est un critère qui peut, désormais, peser dans les négociations.

Les investisseurs sont toujours présents ? Que leur conseillez-vous ?

L’immobilier est un secteur résilient et reste pour beaucoup une valeur refuge. Les investisseurs ont moins de contraintes, ils ne sont pas soumis à un impératif de vie. C’est l’occasion de prendre le temps de prospecter et de réfléchir aux caractéristiques du bien dans lequel ils souhaitent investir. 

La nouvelle mobilité des Français "post-confinement" peut également créer de nouvelles opportunités, ouvrir à de nouvelles localisations hors des grandes métropoles… Il est important d’être à l’écoute du marché, et ne pas hésiter à interroger les agents immobiliers locaux. Ils pourront partager leur vision de terrain et aider les investisseurs à orienter leur choix.

Quelles évolutions pouvez-vous constater dans la relation des gens avec leur conseiller immobilier, dans l'expression de leurs envies/besoins, dans leur besoin de conseils ?

Les Français veulent poursuivre leur projet immobilier mais la conjoncture est complexe. Le besoin d’écoute et d’accompagnement est un critère de plus en plus important pour eux. Ils ont besoin d’être rassurés. D’autant que de nombreux citadins ont vécu cette période comme un moteur pour accélérer leur décision de quitter les métropoles au profit des villes moyennes. 
Nous constatons des changements de vie importants, nos clients sont en demande d’un tiers de confiance.