de superimmo.com

Votre magazine en ligne d’information sur l’immobilier

Mag

Revue de l'immo #120 du 27 novembre 2021

Publiée le 27 novembre 2021

Cette semaine dans la Revue de l’immo, les prix des logements anciens poursuivent leur folle ascension, qui sont ces ménages multipropriétaires, changer d’assurance emprunteur comme de chemise : feu vert des députés, la révolution verte en marche à l’Élysée, déposer son permis de construire en quelques clics, vente record d’appartements anciens à Paris et en Île‑de‑France, et l’aide Mobili, c’est fini (pour cette année).

Prix immobilier : +7,4 % pour les logements anciens

L’envolée des prix dans l’ancien se poursuit partout en France, selon l’indice établi en commun par les Notaires et l’Insee. Sur un an, ils sont en hausse de 7,4 %. Cette augmentation est plus marquée pour les maisons. Le rapport met en évidence des disparités territoriales : les prix ont grimpé de 8,8 % en région, contre 4 % en Île-de-France. À Paris, le prix moyen au mètre carré fait du sur-place : il stagne à 10 790 €. La grande couronne, en revanche, attire les acheteurs, notamment en raison de la poursuite du télétravail.

Portrait-robot des ménages multipropriétaires

En France, 28,4 millions des biens immobiliers, soit 58 % du parc, sont détenus par des particuliers. Parmi ces ménages, 24 % sont propriétaires de deux biens immobiliers (13 %) ou plus (11 %). À eux seuls, ils possèdent 68 % des logements. Qui sont-ils ? Souvent en couple, ils ont majoritairement plus de 40 ans (9 ménages sur 10). Sans grande surprise, plus ils ont les moyens, plus ils ont de logements ! 3,5 % des ménages détiennent au moins 5 biens immobiliers, et 50 % des logements mis en location par des particuliers. Ces biens à louer sont majoritairement situés dans les grandes agglomérations, et plus particulièrement dans les quartiers centraux. Dans la capitale française, les multipropriétaires possèdent entre 45 % et 50 % des logements situés dans les arrondissements du centre. On observe le même type de répartition géographique à Lyon, Marseille, Toulouse ou encore Lille.

Allez-vous pouvoir changer d’assurance emprunteur quand bon vous semble ?

Un petit pas législatif mais un grand pas pour le pouvoir d’achat ? L’Assemblée nationale a adopté une proposition de loi autorisant les emprunteurs à changer d’assurance quand ils le souhaitent et sans frais. Grâce à cette disposition, les 6 millions d’emprunteurs actuels et ceux à venir économiseraient entre 5 000 et 15 000 euros, selon le montant et la durée de leur prêt. La loi autorise déjà les Français à effectuer une délégation d’assurance n’importe quand la première année du contrat et à date anniversaire les suivantes. Un système qui ne permet pas suffisamment de faire jouer la concurrence : les banques détiennent 88 % du marché de l’assurance emprunteur, un secteur estimé à plus de 7 milliards d’euros. Vous vous imaginez déjà quitter votre banque assureuse pour un indépendant moins cher ? Patience ! La proposition doit encore être approuvée par le Sénat et entrera en vigueur, au mieux, dans un an. La partie est loin d’être gagnée : ce n’est pas la première fois qu’un tel texte est débattu. Les précédentes tentatives, qui n’avaient pas le soutien du gouvernement, se sont toutes soldées par un échec.

Passoire thermique : l’Élysée mauvais élève

En 2020, l’Élysée et ses dépendances (soit 24 000 m2) ont consommé 257,15 kWh/m² et émis 74 kWh/m² de gaz à effet de serre. Un bilan peu reluisant ! Avec de telles performances, le palais présidentiel se verrait attribuer la note F par le nouveau DPE. Et les chiffres de 2021 ne devraient pas être meilleurs ! Remplacement de vieilles chaudières au fioul, isolation des fenêtres et de la toiture… de nombreux travaux de rénovation ont été entrepris en 2020 (et d’autres sont au programme), mais rénover un monument historique datant du 18e siècle n’est pas une mince affaire ! Pour faire baisser sa note, l’Élysée a également décidé de se séparer d’une partie de ses dépendances. Le compte à rebours est lancé ! Le palais présidentiel n’échappe pas à la loi : ses bâtiments ne pourront plus être loués d’ici 2023 s’ils ne sortent pas du statut de passoire thermique.

Le dépôt de permis de construire (enfin) possible en ligne

Finis les dossiers de plusieurs dizaines de pages photocopiées en quatre exemplaires pour changer une fenêtre de toit. Plus besoin non plus de prendre une demi-journée de congés pour aller à la mairie soumettre son projet d’abri de jardin. À partir du 1er janvier 2022, les professionnels comme les particuliers pourront déposer leurs demandes de permis de construire sur Internet et communiquer les pièces complémentaires par voie dématérialisée. Dans les communes de plus de 3 500 habitants, l’instruction des autorisations d’urbanisme se fera elle aussi en ligne. Mais la modernisation a ses limites : il ne sera pas possible, dans l’immédiat, de suivre l’avancée de sa démarche en ligne. Et que les nostalgiques et les amoureux du papier se rassurent, ils pourront toujours se rendre en mairie pour faire enregistrer leur demande.

Ventes d’appartements anciens : Paris sort du creux de la vague

Après une période morose, les appartements anciens ont de nouveau la cote à Paris ! Au troisième trimestre 2021, 36 870 transactions ont été effectuées. C’est 5 660 de plus qu’il y a un an, à la même époque, en pleine crise sanitaire. Plus qu’une simple reprise, il s’agit d’un record ! Les volumes moyens des ventes sont supérieurs de 17 % à ceux des troisièmes trimestres des 10 dernières années. Ce fort rebond s’explique, en partie, par la relative stabilité des prix dans la capitale (+0,8 %). Les chiffres des Notaires attestent d’un réel engouement pour la grande couronne : +21 % de ventes d’appartements anciens au troisième trimestre 2021. C’est davantage qu’en petite couronne, où la hausse est de 16 %.

Aide Mobili d’Action Logement : les caisses sont vides

Mauvaise nouvelle pour les alternants de moins de 30 ans ! Mobili-Jeune, l’aide d’Action Logement qui les soulage d’une partie de leur loyer n’est plus disponible. Le montant de l’aide, calculé selon la situation du bénéficiaire, atteignait 10 à 100 € par mois. En 2021, plus de 77 000 alternants en ont profité… et le plafond de l’enveloppe budgétaire est désormais atteint. Un coup dur pour les alternants éligibles, dont les nerfs ont déjà été mis à rude épreuve en raison des bugs techniques de la plateforme. Pour gérer le flux de dossiers, un système de quotas quotidiens de connexion a été mis en place. Malheureusement, il est loin d’être au point. Même en étant connecté à 9 heures, heure de réinitialisation présumée, vous pouviez tomber sur un message vous indiquant que le nombre de demandes quotidiennes était déjà dépassé. Accéder à la plateforme relève donc du véritable parcours du combattant. Que ceux qui ont réussi à déposer leur demande dans les temps se rassurent : ils devraient bientôt percevoir l’aide. Rendez-vous en 2022 pour ceux qui n’ont pas encore introduit leur dossier — à condition d’y être toujours éligible ! D’ici là, Action Logement s’est engagée à résoudre les bugs. Affaire à suivre.

À lire également

Les 10 étapes d’un achat immobilier
Publié le 23 novembre 2021 • Mémo

Vous voilà prêt à devenir propriétaire de votre chez-vous. Comment trouver le bien coup de cœur ? Comment le financer et surtout, quelles démarches entreprendre ? Suivez le guide pour connaître les étapes qui vous emmèneront vers votre Home Sweet Home.

Lire l'article