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Philippe Buyens, Capifrance : "Beaucoup de transactions se font au premier rendez-vous, et sans négociation de prix"

Publié le 24 septembre 2020

Le réseau de mandataires immobiliers Capifrance compte 2 900 conseillers sur tout le territoire. Son Directeur Général, Philippe Buyens, nous confie son point de vue sur cette rentrée.

Quelle est votre vision du marché en ce début d'automne ? 

Je touche du bois, mais on peut dire que l'immobilier est comme une île à l'abri d'un océan économique assez chahuté. 2019 était une année exceptionnelle. Le début d'année 2020 était sur la même tendance ; le confinement a bien sûr vu notre activité baisser beaucoup (mais pas totalement). 
On attendait une reprise forte en mai et juin, elle s'est concrétisée, mais ce qui nous a agréablement surpris, c'est que juillet, août et septembre continuent sur la même ligne. La demande est vraiment très forte. 
Selon un sondage que nous avons commandé à Opinion Way fin août, 59% des français jugent que c'est le bon moment pour un achat immobilier, et 48% que c'est le bon moment pour vendre.

Des acheteurs très motivés, en somme… ?

Le comportement des acquéreurs a changé, un grand nombre de nos conseillers nous disent que beaucoup de transactions se font au premier rendez-vous et sans négociation de prix. Les acheteurs ne veulent pas laisser passer l'affaire. Également, on voit beaucoup de paiement comptant. Même jusqu'à 6 à 700 000 €. Alors que les opportunités d'emprunt sont très très bonnes ! On pourrait conseiller à ces gens d'emprunter, et de conserver leurs liquidités…

Le seul nuage dans ce beau fixe, ce sont les conditions de prêt : les banques ont resserré leurs critères et cela pénalise les primo-accédants.

Et les prix ?

Pas de baisse actuellement. Les vendeurs constatent le dynamisme du marché, ils ne sont pas enclins à baisser les prix. De plus la demande est soutenue, les mises en vente aussi, donc on obtient un équilibre qui participe au fait que les prix soient stables.

Le prochain moment intéressant, ce sera le début 2021. Si les dispositifs proposés par le gouvernement pour soutenir l'économie et les entreprises sont à la baisse, les conséquences sur l'emploi peuvent se faire sentir. Les gens qui perdent leur emploi, leur projet n'est pas d'acheter une maison.
Mais il y a des signes positifs : la consommation a moins baissé que prévu, il y a des français qui vivent, consomment, bougent, les terrasses des cafés sont bourrées à craquer… 

Votre réseau a-t-il connu des évolutions ?

Le réseau a progressé en dimension et en chiffre d'affaires de 15 % en 2019, une belle progression, qui se confirme et s'accélère en 2020. En réalité, c'est un vrai engouement qui s'affirme, depuis mars. Cela s'explique : les français aiment l'immobilier, beaucoup s'interrogent sur l'avenir, et le leur en particulier ; d'autres souhaitent un complément de revenus… 
Nous avons atteint les 2 900 conseillers. Et du recrutement à la formation, tout s'opère désormais en distanciel.