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Les prix devraient se stabiliser en 2019, selon Éric Allouche du réseau d'agences immobilières ERA

Publié le 18 février 2019

Le réseau ERA, fort de près de 350 agences immobilières en France, est un expert de terrain qui compte dans le monde de l'immobilier. Nous avons recueilli le point de vue d’Éric Allouche, Directeur Général du groupe ERA, sur l’année 2019 qui s'annonce.

Éric Allouche - Directeur Général du groupe ERA

Comment se profile l’année 2019, selon vous ?

Éric Allouche : Très bien. On ne peut pas imaginer voir se répéter l’année 2018, qui était assez exceptionnelle : on a compté près d’un million de transactions dans l’ancien ! L’activité en 2019 connaîtra un léger fléchissement, mais on reste sur des volumes très intéressants, sur la lancée de l’an dernier.

Les prix de l'immobilier peuvent-ils baisser ?

Ils ont monté sous l’effet des volumes et aujourd’hui, ils sont en voie de se stabiliser. Mais ça dépend des endroits. Les vendeurs doivent le comprendre, et c’est aux professionnels de le leur expliquer, ce sont eux qui connaissent leur marché.

Y a-t-il des zones plus dynamiques que d’autres ?

Ce sont les grandes villes qui entraînent les volumes et les prix. On a vu à Paris une augmentation de 6,5 %, et d’autres villes comme Bordeaux ou Toulouse sont aussi très dynamiques.  Ailleurs tout dépend de la conjoncture, mais on voit une sorte d’immobilisme. En fait tout dépend de l’endroit, car il y a beaucoup de micro-marchés.

Pour les investisseurs, quelles villes offrent les meilleures opportunités ?

C’est vraiment du sur mesure. Tout est relatif, mais il est certain qu’à Paris par exemple, la rentabilité devient compliquée à obtenir, compte tenu du niveau des prix.

D’ailleurs, en région Île-de-France, ce sont les 1ère et 2ème couronnes autour de Paris qui sont très actives. Et le phénomène va s’amplifier, car à 10 000 ou 12 000 €/m² à Paris, cela devient difficile...

Que penser des nouvelles réglementations issues de la loi Élan : la loi Denormandie dans l'ancien, le bail mobilité ?

Concernant le dispositif Denormandie, c’est une très bonne chose d’aider à restaurer les centre-villes, ça va aider à l’investissement en créant des biens à louer. Tout cela va inciter les investisseurs.

Et par ailleurs sur le nouveau bail mobilité, il est bon de desserrer les carcans, il faut de l’adaptation. La libéralisation ne peut pas être sans frein, mais il faut aussi de la souplesse.

En somme une année 2019 qui devrait être positive ?

Oui. Bien sûr, on constate des tensions sociales qui doivent trouver des solutions autrement que sous l’empire de l’émotion. Il y a aussi un risque d’augmentation des taxes, mais les signaux sont très positifs !