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Les choses pourraient avoir repris leur cours naturel en septembre, selon Eric Allouche, ERA Immobilier

Publié le 22 avril 2020

Comme toutes les agences immobilières, celles du réseau ERA ont dû mettre un terme provisoire à leurs activités auprès des clients. Éric Allouche, Directeur exécutif, nous donne des indications sur la sortie de crise comme il l'anticipe.

Le début de l'année s'est bien passé ?

Oui, on était sur les mêmes tendances que celles de l'an dernier. Les taux se maintenaient très attractifs, le chômage commençait à régresser, bref des paramètres très positifs, et la situation était bonne. 

Et cette crise du Coronavirus à de lourdes conséquences…

Le confinement impacte directement notre activité, bien sûr. Les visites, les signatures, les diagnostics, c'est très compliqué ; et au-delà aussi, sur les transactions qui étaient en route, avec les délais de rétractation, qui sont reportés, les financements à valider à nouveau et du coup, beaucoup d'actes ne seront pas signés avant juillet sans doute.

Malgré le confinement, parvenez-vous à maintenir la relation avec la clientèle ?

Bien sûr, les agences poursuivent la relation, grâce au numérique qui nous apporte beaucoup. Il nous permet de garder le contact. D'ailleurs, les agences travaillent beaucoup en ce moment, les collaborateurs font des formations, des webcast... Mais vous savez, dans l'immobilier, on est payés uniquement au résultat !

Et à votre avis, comment ça va se passer à la fin du confinement ?

Tout dépend de la durée de cette crise, puisque on s'oriente vers une sortie progressive, donc tout ça va s'étirer. Si tout va bien, les choses devraient avoir repris leur cours après les congés d'été, d'ici la rentrée de septembre. 
Après le confinement, les gens vont avoir envie de liberté, de se défouler, et c'est très positif, ça peut être bon pour les affaires ! Mais aujourd'hui, on n'a pas de visibilité.

Certains anticipent un rebond significatif, de la part de tous ces gens qui rongent leur frein aujourd'hui

Ah, c'est tout à fait possible, car vous savez, l'immobilier, c'est une nécessité, ce n'est pas un phénomène de mode, les gens doivent se loger. Il est possible que l'événement suscite un mouvement vers la province, le confinement étant assimilé à la grande ville. En province les prix sont bien plus bas et par ailleurs, on aura appris à gérer le télétravail et on saura mieux en apprécier les attraits. En tout cas, on constatera certainement un impact de cette crise sur l'immobilier.

Quels conseils donner aux futurs clients, dans ces circonstances ?

Il n'est jamais trop tôt pour chercher, se renseigner, tout remettre à plat en prenant le temps, puisqu'il est disponible ; déterminer l'endroit où l'on a envie de vivre, rechercher le bien qui leur correspond…

Et les investisseurs ?

Les investisseurs, quels sont leurs choix ? La Bourse est incertaine, l'assurance vie ne rapporte rien… Je pense que cette crise les amènera vers des domaines tangibles, des domaines stables, et l'immobilier n'a guère de concurrents, à part l'or que vous gardez sous votre matelas.
Leur objectif peut être le rendement ou le placement et, dans ce cas, ils peuvent se tourner vers Paris, car Paris restera toujours prisé et il y aura toujours une forte demande.

Et votre réseau, peut-il continuer à se développer ?

L'immobilier retrouvera sa vigueur, même peut-être plus forte encore, les taux resteront bas, pour encourager la relance, donc la période d'aujourd'hui doit être mise à profit pour préparer les projets d'entreprise, car cette crise finira et le schéma est extrêmement positif !

De bonnes perspectives, donc ?

Oui, pour l'instant nous sommes gelés, nous sommes suspendus, mais nous saurons dégeler au moment de repartir !