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Christophe du Pontavice, effiCity : "Les acheteurs vont pouvoir saisir de belles opportunités"

Publié le 21 octobre 2020

Le réseau effiCity se développe rapidement, pour réunir plus de 1 800 mandataires, entrepreneurs potentiels, sur tout le territoire. Ils auront généré près de 5 000 transactions en 2020. Le co‑fondateur de ce réseau, Christophe du Pontavice, nous en expose les contours et nous confie sa vision du marché.

Parlez-nous de votre réseau…

effiCity a été créé en 2007, comme un site internet qui proposait l'estimation de biens immobiliers en ligne, et qui est devenu un réseau de mandataires immobiliers. 

Ce sont des gens qui n'étaient pas dans l'immobilier, et qui ont voulu changer de vie. Ils sont plus de futurs entrepreneurs que des travailleurs indépendants. Notre métier maintenant, c'est de les accompagner dans la création et le développement de leur business dans l'immobilier. 
Ils sont aujourd'hui un peu plus de 1 800. Durant le confinement, nous en avons recruté chaque mois 200. Actuellement, c'est une centaine par mois.
Pour les accompagner nous avons une école, Campus effiCity, un organisme de formation qui dispense plus de 3 000 heures de formation par mois, sur des thématiques immobilières et des thématiques entrepreneuriales. 

Notre autre différence, elle vient de notre origine : on fait toujours de l'estimation immobilière en ligne. On produit environ 100 000 estimations par mois, et chaque estimation est une indication d'affaire pour notre réseau. Une grande part de contacts exclusifs arrivent par ce biais. C'est une partie non négligeable de notre chiffre d'affaires. 

Comment se présente le marché en cet automne ?

Il y a eu un phénomène de rattrapage après le confinement, c'est la chance de l'immobilier. On a battu tous nos records, on est à un niveau supérieur à ce qu'on pensait faire cette année, avant le Covid. On a fait environ 50 % de croissance, et maintenant on revient à une activité plus "normale" en termes de volume. 

En revanche, en matière de nature de marché, on voit des signaux faibles de transformation de la demande. Globalement le marché est très bon, mais il est plus difficile sur le centre des grandes agglomérations, pour les plus grands appartements.

En fait, il y a une saison des appartements familiaux, c'est avril/mai. Et cette année c'était la période du confinement. Les familles ont reporté leur projet d'achat à l'an prochain. Donc il y a plus de biens familiaux dans le centre des grandes villes, et il y a moins d'acheteurs. D'où une tension sur les prix de ces biens. 
Nous conseillons aux clients vendeurs dans ces grandes métropoles régionales d'être assez souples dans leurs négociations. Mieux vaut accepter un moins 5 % aujourd'hui plutôt que voir le bien rester très longtemps sur le marché.

En revanche dans beaucoup d'autres zones, ça s'est complètement décoincé, on a des zones "compliquées" qui sont devenues plus faciles. Donc ce qu'on constate, c'est un transfert de marché à marché. 

Et que conseilleriez-vous aux acheteurs ?

Je leur conseillerai d'aller voir leur banque, car les taux d'intérêt sont toujours très bas. Il leur faut vérifier leur capacité de financement, car je pense qu'un acheteur financé, qui sait à quel prix il va pouvoir acheter, devrait pouvoir saisir de belles opportunités. Donc être en alerte, et ne pas oublier que l'immobilier c'est un investissement sur la durée. Les petites variations de prix, dans un sens ou dans l'autre, quand elles sont marginales, ne doivent pas influer sur la décision d'achat.

Et pour les investisseurs ?

Le principe, bien sûr, c'est de privilégier l'équilibre entre le risque patrimonial et le rendement. Dans certaines villes, les rentabilités locatives sont basses depuis longtemps, si les prix baissent, elles vont donc s'améliorer un peu. De belles opportunités devraient se présenter.

Comment ressentez-vous le climat général ?

Il y a un sentiment d'incertitude, clairement, mais on ne voit pas la valeur des actifs baisser, les bourses vont très bien… Naturellement, on s'attend à des problèmes : à Toulouse par exemple, avec l'aéronautique, on imagine qu'il va se passer des choses désagréables, mais actuellement, toujours rien. 
En France, on a eu ce confinement sans appauvrissement des ménages, et avec le plan de relance, je ne suis pas sûr que l'immobilier résidentiel subisse un impact très fort. Je partage l'inquiétude générale, bien sûr, mais je ne suis pas trop pessimiste quant au marché.