Le graphique de la semaine
C’est la question qui agitait le monde de l’immobilier ces dernières semaines et qui, surtout, préoccupait les candidats à l’achat d’une maison ou d’un appartement : à combien s’élèvera, au 1er octobre, le taux d’usure – c’est-à-dire le taux maximal auquel les banques sont autorisées à prêter de l’argent ?
La réponse a finalement été donnée par la Banque de France mercredi 28 septembre en fin de journée, via un communiqué de presse : ce sera 3,05 % pour les crédits immobiliers souscrits sur vingt ans ou plus, contre 2,57 % le trimestre précédent. Pour les prêts à l’habitat d’une durée inférieure à vingt ans, ce taux passera de 2,60 % à 3,03 %.
Le taux d’usure est un dispositif de protection de l’emprunteur contre les abus. Depuis plusieurs mois toutefois, il est l’objet de vives critiques, accusé, surtout, de bloquer l’accès au crédit de nombreux candidats à l’acquisition immobilière.
Pour comprendre, il faut savoir que chaque trimestre, la Banque de France doit calculer l’usure en se basant sur la moyenne des taux des crédits réellement pratiqués par les banques durant le trimestre précédent, en ajoutant un tiers – c’est, en quelque sorte, la marge autorisée, qui permet au final, en France, de ne pas avoir de gros écarts entre les taux accordés aux différents types d’emprunteurs.
Plus le taux d’usure est bas, plus il est, en toute logique, difficile de le respecter, d’autant qu’il comprend tous les éléments du coût du crédit (le taux d’intérêt, mais aussi l’assurance, les frais de dossier et de garantie).
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