Immobilier : ces grandes villes où les prix fléchissent dans un marché orienté à la hausse
Les prix des logements anciens ont flanché ces derniers mois dans des villes pourtant dynamiques. L’indice des prix immobiliers Meilleurs Agents-« Les Échos » du mercredi 1er juin 2022 en apporte la confirmation, selon le quotidien économique.
Une tendance qui se dessine depuis quelques mois s’est confirmée en mai : les prix des logements ont baissé dans plusieurs villes pourtant considérées comme des locomotives du marché de l’immobilier. Ainsi, selon l’indice des prix immobiliers de Meilleurs Agents- Les Échos , les prix à Toulouse et Lille diminuent respectivement de 0,3 et 0,4 % sur le mois écoulé. Dans le chef-lieu du département du Nord, le recul atteint même 1,6 % depuis début 2022, comme le révèle le quotidien économique.
À Paris, en dépit d’un rebond de 0,2 % en mai, les prix moyens sont en baisse de 0,4 % par rapport à début janvier.
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« À titre de comparaison, durant le printemps, avant le Covid, on pouvait gagner de 2 % à 3 % à Paris sur deux ou trois mois. On n’est clairement pas dans la même dynamique aujourd’hui, même si on constate une récente amélioration avec une baisse des délais de vente », souligne Thomas Lefebvre, directeur scientifique de Meilleurs Agents. Les notaires jugent pour leur part que les prix se sont désormais stabilisés dans la capitale, où les transactions sont reparties fortement.
Une dynamique portée « par des communes périurbaines »
À Lyon, la valeur de la pierre reste stable depuis deux mois et les prix progressent seulement de 0,3 % depuis le début de l’année, contrastant avec l’inflation à deux chiffres sur cinq ans.
Ces évolutions récemment observées dans les métropoles tranchent avec le reste du marché qui reste sur une tendance à la hausse. À l’échelon national, les prix augmentent en moyenne de 0,3 % en mai – comme à Rennes – et de 1,3 % sur les cinq premiers mois de l’année, et ce malgré la hausse des taux d’intérêt, qui pèse sur le pouvoir d’achat des Français. D’après l’Observatoire Crédit Logement-CSA, le taux d’emprunt moyen est passé de 1,07 % en janvier à 1,27 % en avril, toutes durées confondues.
Si la hausse des prix se limite depuis le début de l’année à 1,1 % dans les 50 plus grandes villes de France, elle s’élève encore à 4 % ailleurs. « La dynamique immobilière n’est plus portée par les grandes villes de France, mais plutôt par des communes périurbaines », indique Thomas Lefebvre.
Une situation liée aux confinements destinés à enrayer l’épidémie de Covid-19. Ils ont poussé les Français à se mettre au vert.