Sous le quinquennat Macron, les Français ont perdu 6m² de pouvoir d'achat immobilier dans les grandes villes

Comment a évolué le pouvoir d'achat immobilier des Français sous le quinquennat d'Emmanuel Macron? Depuis 2017, il se maintient à des niveaux supérieurs à 60m² pour un revenu disponible médian des ménages équivalent à 2.525 euros aujourd’hui, constate MeilleursAgents. Mais cette bonne nouvelle est immédiatement tempérée par une moins bonne: les grandes métropoles françaises ont, elles, perdu en pouvoir d’achat.

Entre 2017 et 2022, les Français vivant dans les 11 plus grandes villes de France ont perdu 6 mètres carrés de pouvoir d'achat immobilier.

"Au début des années 2017 et avec un revenu médian de la ville, un jeune adulte pouvait s’acheter près de 40m² dans la plupart des grandes métropoles (Toulouse, Rennes, Marseille et Nantes). En mars 2022 une personne seule disposant d’un revenu médian ne peut désormais plus s’offrir de bien supérieur à 37m² dans ces villes", précise MeilleursAgents.

Des 11 plus grandes villes de France, Paris est celle qui a le mieux résisté. Ainsi, elle affiche la perte du pouvoir d'achat la plus faible avec -1m². MeilleursAgents avance plusieurs explications. Certes la capitale offre aujourd’hui le plus faible pouvoir d’achat immobilier, mais entre 2017 et 2022, les prix n’ont augmenté que de +19,9% intramuros, ralentissant ainsi la perte de pouvoir d’achat des ménages qui souhaitent y vivre, soit 19m² en 2022 contre 20m² en 2017. Ce bilan s’explique également par des hausses de revenus légèrement plus fortes qu’ailleurs (+10,4% à Paris).

Rennes, championnes de la baisse du pouvoir d'achat immobilier

Parmi les villes ayant une perte de pouvoir d’achat immobilier maîtrisée, nous retrouvons Nice (-2m²), Montpellier et Bordeaux (-3m²). "Cette dernière connaît la plus forte évolution en termes de revenu durant ces 5 dernières années (+10,7%), quand les prix de l’immobilier ont eux augmenté de 24,6% sur la même période", précise MeilleursAgents.

A l’inverse, Rennes clôture le classement. La cité bretonne présente la perte de pouvoir d’achat immobilier la plus importante de grandes métropoles en France (-14m² en 5 ans), suivie par Nantes (-9m²), Strasbourg (-9m²) et Toulouse (-8m²). Dans ces 4 villes, le pouvoir d’achat immobilier d’une personne seule a été réduit d’une pièce, bousculé par des hausses de plus de +40% des prix de l’immobilier.

Entre 2017 et 2022, les dix plus grandes villes de France hors Ile-de-France ont connu une progression des prix immobiliers de l’ordre de +35,1% en moyenne. Des conditions difficiles pour Rennes (+62,3%), Lyon (+44,3%), Nantes (+43,6%) et Strasbourg (+42,9%), qui ont vu leur pouvoir d’achat immobilier diminuer en conséquence.

"Si les prix de l’immobilier sont en augmentation sur tout le territoire, l’évolution des revenus est quant à elle loin d’être homogène. En effet, dans les 11 plus grandes villes de France, l’augmentation des revenus oscille entre 7,1% et 10,7% entre 2017 et 2022. En tête du classement des plus fortes progressions: Paris (+3 035€), Lyon (+2 108€) et Bordeaux (+2 447€)".