Fiscalité : taxe d’habitation, plus-values... comment bien choisir sa résidence principale

La résidence principale est celle «habituelle et effective», où l’on vit plus de six mois par an. Avec l’essor du télétravail et de la bi-résidentialité, cette définition, soumise à interprétation, pourrait bien susciter un nouveau contentieux fiscal.

La taxe d’habitation demeure pour les résidences secondaires et flambe même, certains maires ayant décidé de leur appliquer une surtaxe de 60 %. LP/Olivier Corsan
La taxe d’habitation demeure pour les résidences secondaires et flambe même, certains maires ayant décidé de leur appliquer une surtaxe de 60 %. LP/Olivier Corsan

    Bi résidence, résidence semi-principale… Ces termes, encore inconnus il y a quelques mois, font partie de notre langage parlé depuis le premier confinement. Ils désignent un nouveau style de vie hybride, partagé entre une résidence, souvent citadine, occupée quelques jours par semaine et une autre, plus proche de la nature, pour télétravailler le reste de la semaine. Pas vraiment une résidence secondaire donc, puisque occupée à mi-temps et plus uniquement pour les week-ends et les congés scolaires.

    Pour les Français qui peuvent se le permettre, ce nouveau mode de vie soulève une nouvelle question : où domicilier sa résidence principale ? « C’est une problématique inédite, confie Me Thierry Delesalle, président de la statistique immobilière à la Chambre des notaires du Grand Paris. Jusqu’à présent, seuls certains de nos clients, le plus souvent au moment de la retraite et d’un changement de vie, se posaient cette question. Aujourd’hui, nous voyons des jeunes cadres mais aussi des familles qui nous appellent, qui s’interrogent parce qu’ils partagent leur vie entre deux endroits. » C’est le cas de salariés qui télétravaillent plusieurs jours par semaine, d’indépendants ou de microentrepreneurs qui se partagent entre deux villes et autant d’habitats.